Suite à la Loi de Finances 2019 ainsi qu’à l’élargissement de l’offre en réemploi, plusieurs investisseurs ont choisi d’orienter leur investissement vers un tout nouveau produit : le Private Equity. Historiquement réservé à des particuliers fortunés et une clientèle institutionnelle, le Private Equity est désormais devenu plus accessible. Aussi appelé capital investissement, le Private Equity est une classe d’actifs à part entière et représente un soutien non-négligeable tout au long du cycle de vie d’une entreprise.
Plan de l'article
Les risques de l’investissement en Private Equity
Le risque de liquidité
Les parts souscrites par l’investisseur sont bloqués sur une période de 10 ans, éventuellement prolongeable de 3 fois par an. Les fonds investis via ou aux côtés des fonds non cotés, qui investissent eux-mêmes dans les entreprises non cotées ainsi que les titres qu’ils détiennent ne sont pas liquides.
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En outre, il n’existe aucun marché secondaire qui pourrait faciliter les transactions pour les investisseurs. Il est toutefois plus judicieux de se rapprocher de conseiller financier comme https://opalecapital.com/ afin d’avoir les meilleurs conseils possibles.
Toutefois, comme les appels de fonds peuvent se réaliser sur 3 à 4 ans, les investisseurs dans ces fonds ne sont pas tenus de débloquer en une seule fois l’intégralité de leur souscription. Ils peuvent également prétendre en une liquidité partielle, généralement à partir de la 4ème année de vie des millésimes.
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Le risque de perte en capital
L’investissement dans les fonds de Private Equity n’est pas le résultat d’d’un rendement garanti ou d’un capital, contrairement aux autres produits comme le Livret A. Un professeur à HEC, Olivier Gottschlag, en partenariat avec France Invest, a réalisé une étude dont la conclusion serait que la probabilité de perdre 25% de son capital en Private Equity est relativement faible, soit inférieure à 0,5%.
Le risque de performance
Les objectifs de performance désignent un résultat escompté. Or, il n’existe aucune garantie qu’un tel résultat puisse être atteint. Les performances passées ne sont pas des références des performances futures. Un ensemble de risques inhérents à l’environnement au métier du Private Equity et économique peuvent en plus impacter la performance de l’investissement.
Le risque lié aux cycles économiques
L’investissement dans les fonds de Private Equity est soumis à une volatilité, une situation qui est en lien direct avec l’évolution des cycles économiques. En effet, selon le cycle, les conditions d’acquisition ou de cession des participations sous-jacentes sont plus ou moins favorables.
Les experts conseillent d’investir sur au moins trois millésimes. Cela permet à l’investisseur de diversifier son investissement en termes de fonds, de sélection des gérants et d’exposition géographique. Cela permet en outre de minimiser le risque lié aux cycles économiques.
Quelles performances attendre du Private Equity ?
Les fonds de PE enregistrent des performances historiques
Une étude annuelle a été menée par EY et France Invest. Les résultats de cette étude sont fortement optimistes pour les investisseurs en PE. En effet, au 31 décembre 2021, la performance globale du capital-investissement français mesurée sur 15 ans a atteint une moyenne de 12,2% par an, nette de frais et de carried interest. Cette performance dépasse de loin et très nettement les autres grandes classes d’actifs (bourse, immobilier…).
Quid du premier quartile
Il faut savoir que les fonds de capital investissement sont classés par ordre de performance. Ainsi, le premier quartile correspond aux 25% des fonds les plus performants.
Toujours en se référant à l’étude annuelle menée par EY/France Invest, la performance globale mesurée du premier quartile au 31 décembre 2021 est de 30% en moyenne par an, pour le capital-investissement français. Cette moyenne est nette de frais et de carried interest.
Comment fonctionne l’investissement en Private Equity ?
Le Private Equity est un type d’investissement qui consiste à apporter des fonds propres à une entreprise non cotée, souvent en difficulté financière ou en phase de croissance. Les investisseurs peuvent être des personnes physiques ou morales (fonds d’investissement, banques…).
En échange de leur investissement, les investisseurs obtiennent une participation dans l’entreprise concernée, sous forme d’une prise de participation au capital social.
Le but pour ces investisseurs est de réaliser une plus-value sur leur placement lorsqu’ils revendront cette part du capital auprès d’autres investisseurs sur le marché secondaire.
Les fonds de Private Equity sont gérés par des professionnels spécialisés. Ces gestionnaires choisissent les entreprises qu’ils vont financer et se chargent aussi du suivi et du développement stratégique des sociétés soutenues afin d’en maximiser la valeur ajoutée. Ils ont donc un rôle actif dans la vie et le développement de ces entreprises.
Une fois que l’entreprise a été restructurée ou développée avec succès grâce aux capitaux injectés, elle peut être vendue à un prix plus élevé qu’à son entrée initiale. La différence entre ce prix et celui payé lorsqu’elle a été acquise constitue la plus-value réalisée par les actionnaires ayant participé au financement initial.
*Carry : rémunération variable perçue par les professionnels du Private Equity selon la performance globale du fonds.
Quels critères prendre en compte pour choisir un fonds de Private Equity ?
Avant d’investir dans un fonds de Private Equity, il faut bien analyser les caractéristiques du produit proposé et vérifier qu’il correspond à vos besoins, votre profil d’investisseur et vos objectifs.
• Le secteur géographique couvert par le fonds. Les fonds spécialisés sur une zone géographique comme l’Europe ou l’Asie peuvent offrir des opportunités adaptées aux profils d’investisseurs souhaitant se concentrer sur ces zones.
• La stratégie choisie par le gestionnaire. Certains fonds peuvent avoir une approche plus risquée tandis que d’autres optent pour une stratégie conservatrice.
• Les frais facturés par le fonds. Il faut trouver un équilibre entre les coûts supportables et la qualité des services fournis.
*IRR : Taux interne de rentabilité.
*TICPE : taxe intérieure sur les produits pétroliers.
Le risque lié à l’investissement en Private Equity peut aussi être atténué par une bonne diversification des investissements. Effectivement, il est souvent recommandé d’investir dans plusieurs fonds pour répartir le risque et améliorer les chances de réaliser un gain sur son portefeuille.
*Eurosceptique : terme utilisé pour désigner une personne ou un groupe politique qui remet en question l’idée européenne.
*Société civile : ensemble des associations, organisations non gouvernementales et citoyens engagés dans la vie publique.
Bien que les fonds de Private Equity présentent un certain niveau de risque potentiellement élevé, ils peuvent offrir des opportunités intéressantes aux investisseurs prêts à s’exposer à ce type d’actifs financiers. Il faut être vigilant quant aux choix du fonds ainsi qu’à sa gestion pour minimiser ces risques.